Débitmètre utilisé pour l'installation de biogaz
Adjonction d'hydrogène
Gert poursuit : « Finalement, pour le réacteur de laboratoire, nous avons trouvé une solution astucieuse consistant à placer un tube de silicone dans le réacteur, puis à utiliser un régulateur de débit massique pour ajouter de l'hydrogène. Le tuyau est rempli d'hydrogène qui traverse la paroi du tuyau en laissant diffuser de fines bulles de gaz à peine visibles, et pourtant efficaces. En agitant le réacteur, les micro-organismes captent alors l'hydrogène disponible. À petite échelle, ça fonctionne très bien, cependant cela nécessiterait des kilomètres de tubes si on devait réaliser une installation plus grande. Nous sommes donc passés à l'étape suivante : le réacteur à lit fluidisé. »
« Dans ce type de réacteur, les micro-organismes sont immobilisés. Ils sont piégés sur un support poreux présentant une très grande surface, le long duquel les composants liquides ou gazeux sont transportés. Les micro-organismes que nous utilisons se composent de nombreuses espèces différentes et, en fonction du rapport entre l'hydrogène et le dioxyde de carbone, nous ne facilitons que ceux qui peuvent produire du CH4 à partir du CO2 et du H2. En théorie, il faut quatre molécules d'hydrogène pour une molécule de dioxyde de carbone afin de produire du méthane, mais en pratique, il faut un peu moins d'hydrogène, car le dioxyde de carbone est également utilisé pour la prolifération des micro-organismes. La gestion du ratio des gaz est donc un facteur primordial. »